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WA, c'est le nom du projet de diplôme d’Ivan GARCIA en majeure mobilité. Ivan a réussi sa soutenance avec le coup de cœur du jury. Nous avons voulu mettre son projet en avant ici.
Pourquoi cherchons-nous à rythmer nos vies d’expériences intenses ? Nous vivons dans une société qui n’a cessé de suivre l’accélération exponentielle d’avancées techniques et technologiques, qui ont rétréci notre rapport à l’espace et au temps.
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On assiste donc à un épuisement rapide de l’individu contemporain, prit au piège dans une course, comprimée par le temps, à l’accélération et à l’augmentation de ses sens. Vivre de nouvelles expériences, contempler de différents paysages, adopter un autre mode de vie. Ce sont des concepts éthiques qui aujourd’hui commencent à primer au sein de notre société contemporaine : la sensation de nouveauté.
Le moyen le plus évident de satisfaire son besoin d’intensité est par le biais de la découverte telle qu'il soit. La cible du projet est un couple de touristes/voyageurs catégorisé comme « primaveristes ». En effet ces derniers souhaiteraient que l’intensité de leur expérience à venir ne soit pas polluée ou bien dévoilée par les techniques devenus trop immersifs. Leur objectif ? Conserver la pureté de l’expérience que le sentiment de découverte reste complètement intact.
Ce qu’ils recherchent au sein de leur voyage sont les concepts de hasard de surprise et d’originalité. Il faut qu’à leurs retours ils puissent raconter des expériences différentes de celle de leurs voisins, amis ou de leur famille.
Un véhicule électrique autonome pour deux personnes en 2050, assemblable en libre-service en centre-ville de Wellington et doté d’une éolienne sans pale permettant aux touristes de vivre une expérience sensorielle intense du vent et du soleil. Dans un contexte du centre-ville piéton ce véhicule a la capacité de se convertir en mobilier urbain (banc) lorsqu’il n’est pas utilisé. Sa mobilité est créée par des moteurs en libres services dans la ville qui peuvent également exécuter d’autres fonctions (sécurité, information, livraison).
Le véhicule est alimenté par la ville qui crée sa propre énergie en faisant interagir la verticalité de ses immeubles avec le vent qui s’y engouffre. Différents points d’alimentations et de locations de ces véhicules dans la ville sont établis à des endroits stratégiques (commerces, centres culturels, transports,…).
Pour utiliser ce service de découverte du centre-ville les touristes devront louer et payer avec leur temps. Cette découverte urbaine peut paraître aléatoire pour ses usagers. En effet le véhicule cherche à satisfaire le besoin de découverte de ses passagers mais également son besoin de distribution envers les autres véhicules de sa flotte.
Le service offre à ses usagers un moment d’exploration aléatoire de l’environnement urbain par la redécouverte du temps.
Le design du véhicule cherche à offrir une mince lecture de l’expérience qui est à vivre. Sa verticalité et ses inspirations architecturales cherchent à montrer que la mobilité est créée par un environnement (ville) et non par un objet seul (véhicule). Son minimalisme et son jeu des proportions communiquent la simplicité que l’on peut trouver dans l’action de contempler un paysage. J’ai également approfondi le travail sur l’esthétique de l’objet pour qu’il transmette un aspect précieux comme si ce véhicule redéfinissait la notion du luxe contemporain. Avoir du temps dans un monde où tout va trop vite.
